Le taraudage est une opération fondamentale dans de nombreux secteurs industriels, allant de la mécanique de précision à la construction, en passant par l’assemblage. Il consiste à créer un filet hélicoïdal à l’intérieur d’un trou, permettant ainsi l’insertion d’une vis ou d’un boulon. Pour mener à bien cette opération avec succès, il est indispensable de bien connaître l’outil de taraudage, qui est un accessoire de machine-outil.
Cet article détaillé vous guidera à travers les différentes facettes de l’utilisation correcte d’une machine à tarauder, en discutant des sortes d’équipements et des accessoires essentiels.
Comprendre l’appareil à tarauder
Avant de plonger dans les étapes d’utilisation, il est crucial de bien comprendre les divers types d’outils de taraudage et leur fonctionnement général.
Les types d’appareils à tarauder
Il existe plusieurs catégories d’appareils de taraudage, chacun adapté pour répondre à des exigences particulières :
- Les taraudeuses manuelles sont les plus simples, parfaites pour les travaux de petite envergure.
- Les machines à percer et tarauder (ou sur colonne) sont des machines-outils qui proposent un alignement précis et des fonctions de vitesse et d’inversion.
- Les taraudeuses électriques ou pneumatiques portatives sont flexibles et conviennent aux pièces volumineuses ou aux travaux sur site, souvent avec des bras articulés.
- Les taraudeuses semi-automatiques et automatiques sont destinées à la fabrication en masse, assurant la gestion du cycle de taraudage de façon autonome.
- Enfin, les centres d’usinage et tours CNC sont des machines-outils polyvalentes qui intègrent le taraudage avec une précision et une automatisation extrêmes via la programmation.
Les composants clés d’outil de taraudage
Tous les appareils à tarauder performants partagent des éléments essentiels. Tout d’abord, un moteur pour fournir la puissance, un système d’entraînement pour transmettre le mouvement, un mandrin de taraudage pour maintenir le taraud de manière sûre et alignée, une table de travail pour supporter la pièce. De plus, un système de commande pour gérer les paramètres de l’opération. La compréhension de ces éléments constitue la première phase vers un taraudage réussi.
Étapes préparatoires essentielles au taraudage
La réussite d’une tâche de taraudage est tributaire de divers éléments : le bon outillage, une préparation rigoureuse, et une technique adaptée. Voici un guide complet, étape par étape, pour une utilisation efficace d’un taraud manuel ou machine-outil, tout en maximisant la longévité de vos outils de coupe.
1. Préparer le perçage : Le bon diamètre d’avant-trou
C’est la première étape cruciale consiste à effectuer un avant-trou au diamètre précis correspondant au filet souhaité. D’ailleurs, un trou trop réduit risque d’endommager le taraud, tandis qu’un trou trop grand affaiblit le filet. Par exemple, pour un filetage M6, utilisez un foret de 5 mm, ou pour un M8, un foret de 6,8 mm. Alors, consultez constamment un tableau de correspondance taraud/foret pour garantir une exactitude maximale.
2. Fixer la pièce sur la machine-outil
La stabilité de la pièce est primordiale. Attachez-la fermement à l’aide d’un étau, d’une table magnétique ou d’un système de bridage sur votre machine-outil. Ainsi, une fixation impeccable garantit un alignement exact avec le taraud, assurant ainsi un taraudage droit et précis.
3. Installer le taraud dans le mandrin de taraudage
Le taraud doit être correctement monté dans un mandrin de taraudage compatible avec votre machine. Optez pour un mandrin rigide sur CNC synchronisée, ou un mandrin à compensation sur perceuse pour absorber les variations d’avance.Pour les systèmes automatisés, une tête à tarauder est idéale. Donc, assurez-vous que le taraud est parfaitement centré dans le mandrin.
4. Lubrifier le Trou
La lubrification est indispensable. Employez une huile de coupe appropriée au matériau (acier, inox, aluminium, laiton) ou une émulsion lors de la production. En effet, Une bonne lubrification limite la chaleur, facilite l’évacuation des copeaux et prolonge la durée de vie du taraud.
5. Démarrer l’opération de taraudage
Démarrez le processus à une vitesse de rotation modérée (généralement entre 100 et 300 tours par minute).
- Avec une machine à tarauder : Commencez dans le sens horaire, et laissez le taraud s’auto-entraîner. Sur une machine CNC, faites appel à une avance synchronisée (cycle G84).
- Manuellement : Faites tourner lentement le porte-taraud, appliquez une pression stable au début et maintenez l’outil en position verticale.
Optez pour un taraud à goujure droite ou « gun » pour les perforations traversantes, tandis qu’un taraud hélicoïdal est recommandé pour les perforations borgnes, car il facilite l’extraction des copeaux.
6. Casser les copeaux (Taraudage manuel)
Lors d’un taraudage manuel, alternez deux tours en avant et un demi-tour en arrière pour casser les copeaux et éviter la casse. En un mot, cela fragmente les copeaux et libère les gorges du taraud.
7. Finir l’opération et nettoyer le filetage
Après avoir terminé le taraudage, retirez le taraud délicatement. Puis, nettoyez le filetage en soufflant ou en aspirant les copeaux, ensuite employez une brosse ou un outil de soufflage. Pour finir, contrôlez la qualité du filetage à l’aide d’une vis de référence ou d’un insert fileté de contrôle afin de garantir sa conformité.
Accessoires indispensables d’appareil à tarauder : Tête et mandrin de taraudage
Le rendement de votre appareil à tarauder dépend fortement du choix et de la qualité de ses accessoires, en particulier la tête à tarauder et le mandrin de taraudage.
La tête à tarauder
Elle est un équipement installé sur la broche de votre machine-outil (comme une perceuse, fraiseuse, etc.) qui rectifie les petits désalignements et dysfonctionnements de synchronisation entre la machine et le taraud. On distingue deux types principaux:
- Les têtes à compensation de longueur (flottantes) : Ces têtes offrent la possibilité au taraud de s’ajuster en longueur. Cela les rend parfaites pour les machines dépourvues de synchronisation stricte tels que les perceuses-taraudeuses.
- Les têtes rigides : Utilisées sur les machines-outils à commande numérique (CNC) qui synchronisent précisément la rotation et l’avance (taraudage rigide). Aussi, elles offrent une précision optimale pour les productions en série.
Le mandrin de taraudage
Il est le composant qui maintient spécifiquement le taraud. cet outil est essentiel pour :
- Un maintien sûr et précis : Il empêche toute déviation ou désajustement du taraud.
- La protection contre la surcharge : Certains mandrins sont équipés d’un limiteur de couple qui se déclenche en cas de résistance excessive, protégeant ainsi le taraud de la casse.
- Un changement rapide du taraud : Les mandrins à changement rapide optimisent le temps de production en offrant un remplacement d’outil quasi immédiat.
Ainsi, la sélection du mandrin de taraudage doit être faite en fonction du type de taraud, du diamètre de taraudage et des spécificités de votre appareil à tarauder.
En conclusion
L’utilisation correcte d’un appareil à tarauder est une compétence essentielle pour quiconque travaille avec des assemblages mécaniques. En choisissant la bonne machine à tarauder, les accessoires adaptés comme la tête et le mandrin de taraudage, et en suivant une méthode rigoureuse, vous réaliserez un taraudage précis, efficace et en toute sécurité.
En outre, la patience, la précision et les bonnes pratiques sont essentielles pour préserver vos outils et garantir la qualité de vos taraudages. En résumé, maîtriser votre machine-outil à tarauder, c’est maîtriser la qualité de vos filetages.
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