Avec une population croissante dans le monde entier et des problèmes de changement climatique qui menacent potentiellement la stabilité de certaines régions du globe, les niveaux de consommation et de pollution sont deux domaines que les penseurs avant-gardistes examinent de près.
L’amélioration de notre efficacité à transformer les biens consommés en biens consommables avec un minimum de dommages pour l’environnement reste l’un des plus grands problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. L’un des facteurs les plus importants à cet égard est la façon dont nous éliminons nos déchets. Examinons alors les techniques les plus courantes aujourd’hui en la matière, ainsi que les avantages et les inconvénients de chacune.
Le recyclage, la technique mère de traitement de déchet
Nous commençons par la forme la plus avantageuse d’élimination des déchets. Le recyclage n’est pas seulement excellent pour l’environnement, mais il présente également un avantage économique considérable à l’individu et à l’économie dans son ensemble. Le recyclage est ultime, car il réduit le travail nécessaire pour produire quelque chose de propre à la consommation.
Bien sûr, tout ne peut pas être recyclé. Les principales matières qui peuvent être recyclées sont le plastique, le papier et le verre. Le recyclage exige des efforts de la part de toutes les parties, y compris du consommateur final !
D’ailleurs, les professionnels responsables de l’élimination des déchets chercheront toujours à promouvoir le recyclage autant que possible. A cet égard, on voit bien les entreprises, qui fabriquent les compacteurs de déchets, inviter régulièrement leurs clients à séparer les déchets en fonction de leur capacité à être recyclés, car il y a bel et bien plusieurs produits et/ou matières qui ne peuvent malheureusement pas jouir d’une nouvelle vie.
Le traitement biologique
Ce processus d’élimination des déchets ne s’applique qu’à ceux de nature organique comme les plantes, les restes de nourriture et les produits en papier. La matière organique qui passe par le processus de décomposition biologique forme du paillis ou du compost, qui peut ensuite être utilisé à des fins agricoles.
Le traitement biologique permet d’accélérer la décomposition naturelle de la matière organique. Le méthane qui se dégage sous forme de déchets gazeux peut être utilisé pour produire de la chaleur et de l’électricité.
La décharge dans une décharge sanitaire
La mise en place d’une décharge sanitaire implique une méthode d’ingénierie bien conçue pour garantir la protection de l’environnement. Elle est constituée de couches de nivellement différentes, la partie inférieure ayant le plus petit volume qui augmente au fur et à mesure que l’on se dirige vers le sommet. Cette différence de volume permet de s’assurer que la terre ne s’effondre pas.
La couche la plus basse représente le système de revêtement, qui utilise de l’argile dense et des plastiques à haute densité pour éviter la contamination des eaux souterraines due à la pénétration de liquide. La deuxième couche, quant à elle, représente le drainage qui achemine le liquide collecté vers les usines de traitement. Vient ensuite le système de collecte des gaz, qui traite le méthane, un hydrocarbure gazeux à la fois volatil et toxique. Ce gaz peut être traité et utilisé pour produire de l’électricité. La décharge sanitaire comprend également la poubelle elle-même, qui une fois remplie, est recouverte de plastique synthétique ou d’argile, comme pour la couche la plus basse. Les couches de déchets et de terre sont alternées pour réduire les odeurs et favoriser une décomposition rapide.
La technique de mise en décharge nécessite un entretien régulier pour maintenir sous contrôle les odeurs, le méthane et le niveau de pénétration des liquides. Cela dit, il existe des risques, même pour un pays disposant de terres aussi vastes. Du méthane et des gaz peuvent être produits et remonter à la surface, ce qui peut causer des problèmes importants s’ils ne sont pas gérés correctement. Des mesures de sécurité strictes doivent être prises pour éviter de tels problèmes. En outre, même en Australie qui dispose d’un très grand territoire, les terrains adaptés à la mise en décharge sont limités et, compte tenu de l’augmentation de la population, cette méthode ne sera un jour plus viable. Les petits pays à forte densité de population, par exemple, ont déjà dû recourir à d’autres techniques de traitement de déchets.
La transformation des déchets en énergie
Un système d’élimination efficace est essentiel pour nous épargner, ainsi qu’à l’environnement, les produits non recyclables. Cette technique d’élimination permet de produire de la chaleur ou de l’électricité à partir des déchets. Elle peut s’avérer utile lorsque vous devez éliminer des articles non recyclables en les convertissant en chaleur, en combustible ou en électricité. La réduction des besoins en combustibles fossiles peut contribuer à diminuer les émissions de carbone.
Le compostage
Bon marché, facile et pratiquement sans risque, le compostage est un processus naturel qui décompose les déchets organiques et les transforme en un riche fumier qui peut être utilisé pour améliorer la qualité du sol de votre jardin. Plutôt que de jeter les déchets organiques à la poubelle et de les faire traiter par des éboueurs, mettez-les de côté et mélangez-les au fil du temps. Le compostage, c’est aussi simple que cela !
La bioremédiation
Connue également sous le nom de « biodégradation stimulée », la bioremédiation est un moyen écologique et rentable pour libérer l’air de la pollution en utilisant des microbes respectueux de l’environnement. Les déchets dangereux peuvent être transformés en produits non toxiques grâce à ce processus de dégradation naturel. Les limitations sont que cela prend beaucoup de temps et que le contrôle du processus naturel de dégradation peut être difficile.
Le traitement thermique : l’incinération
Ce procédé transforme les déchets en gaz, cendres et chaleur. La masse des déchets est réduite de 95 à 96 % lorsqu’ils sont traités dans des usines d’incinération. Pour les pays qui manquent de terrains, cette technique peut être un bon choix, surtout qu’elle fonctionne quelles que soient les conditions météorologiques.
De plus, l’énergie produite peut être utilisée à d’autres fins. Comme il n’y a pas de décomposition, il n’y a pas de formation de mauvaises odeurs ou de méthane, et la chaleur détruit les germes et les produits chimiques nocifs. Les incinérateurs modernes sont dotés d’un système de surveillance informatisé qui permet d’utiliser un ordinateur pour résoudre la plupart des problèmes.
En revanche, l’incinération des déchets nécessite beaucoup de ressources, ce qui la rend assez coûteuse à grande échelle. D’autres diront qu’en fait, les déchets fournissent une source constante d’énergie qui est créée par la combustion des déchets ; une énergie qui peut potentiellement être utilisée d’une autre manière. Un autre inconvénient est que les déchets organiques qui, s’ils étaient mis en décharge, seraient décomposés et feraient partie du sol, sont potentiellement perdus lorsqu’ils sont incinérés.
La gazéification au plasma
Ce procédé de gestion des déchets utilise des gaz hautement ionisés ou chargés électriquement, appelés plasma, à l’intérieur d’une cuve pour convertir les matériaux à base de carbone en combustible. Il s’agit d’une technologie émergente qui traite les déchets dangereux en transformant les cendres d’incinération ou les produits chimiques en scories non dangereuses.
La température élevée et l’absence d’oxygène empêchent la formation de composés toxiques comme les dioxines, les NOX, les furanes ou le dioxyde de soufre. L’ensemble du traitement des déchets est écologiquement propre, transformant les déchets solides ou liquides en un gaz de synthèse.
Pour faire face à la quantité de déchets générés, il est crucial que nous nous mettions constamment à jour avec les nouvelles techniques disponibles dans le domaine. Ceci dit, les professionnels de ce milieu tentent d’innover régulièrement des équipements de compactage de déchets qui permettent un traitement de plus en plus écologique et respectueux de l’environnement.